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R**.
Excellent book about a few of P
Excellent book about a few of P.T. Anderson's films. Professor Toles has done a wonderful job of digging into the meat of Anderson's film work.Further, I was especially pleased about how he layered his approach to understanding (through close readings) many of the various elementsthat Anderson carries over from film to film. As well, Toles does not consider only one approach to understanding each film and, makes sure tonotate his references for the reader. I do hope he continues to assess and further evaluate the rest of Anderson's oeuvre.
P**E
great read
very unique take on the psychology of his films, and of the director :)
J**N
Interesting but not a light read
This book seems to be aimed at undergraduate/graduate level film studies. There's a lot to like about it but I didn't find it an easy read having expected something similar to the level of the Directors' Cuts series of books. However, George Toles' close study reading of PTA's movies reveals a huge amount of interest to fans and students alike.
L**D
'Landscape of disconnection' (1)
Voici ce que j’écrivais plus tôt cette année à propos du premier livre de quelque intérêt sur Paul Thomas Anderson, celui de George Toles chez University of Illinois Press (2016) :« Je ne sais pas s’il est le meilleur cinéaste américain en activité, mais il est assurément un de ceux dont l'œuvre est la plus puissamment complexe. Aussi réussis ses derniers films soient-ils - et j’estime quant à moi que Phantom Thread l’est, ô combien – on ne peut que regretter que la place de Paul Thomas Anderson dans le cinéma américain majoritaire semble s’amoindrir à mesure que les années passent. Il semble déjà loin le temps où Boogie Nights (1998) semblait lui ouvrir toutes les portes, où Magnolia (2000) et There Will Be Blood (2007), sans être des réussites fracassantes au box office, lui assuraient un public assez nombreux, certes très divisé quant aux mérites réels des films mais avec une bonne proportion de fanatiques qui pensaient avoir enfin trouvé un épigone assez doué des grands cinéastes de la génération précédente, à commencer par Robert Altman et Martin Scorsese, pour que la relève soit assurée. Certes, Phantom Thread a rencontré un succès critique considérable et n’a pas eu des résultats financiers complètement ridicules, mais il est certain que la complexité de tous ses films depuis There Will Be Blood, leur côté plus elliptique, voire la façon dont il destructurent parfois le récit, ont peu à peu éloigné le grand public de ses films. C’est dommage, mais c’est sans doute aussi le prix à payer pour une aventure qui n’a que peu d’égales dans le contexte du cinéma américain du dernier quart de siècle.Avec une filmographie déjà aussi conséquente - ce n’est pas qu’il en ait réalisé tant que cela, mais ils présentent tellement de matière… - il devrait déjà exister plusieurs livres sur un tel cinéaste. Ce n’est pas le cas, même en anglais, et aucun ne couvre le terrain de toute sa carrière (il y en a un en préparation qui devrait sortir fin 2020). George Toles est le premier à s’être attelé à la tâche en 2016 – avant Phantom Thread, donc – mais il a pris le parti d’éclairer essentiellement trois films, Punch-drunk Love, There Will Be Blood et The Master. Il ne laisse pas complètement de côté les trois premiers films mais il ne retient d’eux que quelques aspects, qui lui permettent d’introduire les plus longs développements sur les trois films suivants. Il consacre tout de même quelques pages à une séquence de Magnolia, celle de la chanson ‘Wise Up’, un des points d’orgue du film.En bon universitaire, Toles mobilise toutes sortes de références théoriques (Gaston Bachelard, etc), peut-être un peu trop. Sur le versant cinématographique, il y en a d’évidentes qu’il fait surgir le plus souvent à bon escient, d’autres moins évidentes qu’il exploite pour certaines très intelligemment (le début du Persona d’Ingmar Bergman afin de jeter la lumière sur celui de There Will Be Blood). En passant, il assure que Magnolia récrit The Thin Red Line / La Ligne rouge de Terrence Malick. Ah oui, vraiment ? La moindre des choses aurait été de le démontrer par ailleurs, ce qu’il ne fait pas*. Ses descriptions toujours analytiques m’ont semblé parfois très éclairantes et pertinentes, à d’autres moments plus vaseuses, mais il faudra quoi qu’il en soit aimer des analyses assez cérébrales pour apprécier sa prose tout du long. Il psychanalyse assez rapidement et assez sauvagement l’auteur en vue de montrer que les figures de père oppresseur, très nombreuses chez Paul Thomas Anderson, ne sont en fait qu’un écran pour lui éviter de parler de sa relation avec sa mère. Bon, très bien, pourquoi pas (pour le coup, il donne quelques preuves de son assertion). Bref, on n’est pas obligé d’adhérer à tout ce qu’il avance, mais il y a tout de même là-dedans de quoi réfléchir. Et notamment à ses personnages masculins principaux de plus en plus taiseux et isolés (dans les trois films qu’il a choisi d’analyser plus en détail, à l’inverse de Magnolia, dans lequel les personnages arrivaient encore à exprimer leur douleur et pour finir leurs aspirations, fautes ou regrets) ; mais aussi à la façon dont il troue de plus en plus le récit – There Will Be Blood est ainsi étudié essentiellement à partir de ses ellipses, ce qui est une bonne idée. George Toles explicite non seulement la nature de ces personnages mais aussi celle du ‘landscape of disconnection’ dans lequel ils s’inscrivent et qu’ils contribuent à définir – il reprend la formule, qui me semble très juste, de l’excellent critique Geoffrey O’Brien, et montre bien au fur et à mesure comment se joue la relation de ces personnages à leur environnement. Il n’oublie pas de faire un sort au rôle du son, de la musique et des chansons, de la parole et du silence, ce qui semble particulièrement avisé dans le cas du cinéma de PTA.En attendant un livre plus complet, plus illustré – celui-ci n’en comporte que quelques-unes, pas mal choisies d’ailleurs – voilà déjà de quoi éclairer et établir des liens que l’on n’aurait pas forcément établis soi-même.*Et au-delà du côté éminemment discutable du parallèle, il y a déjà que les deux films sont sortis à un an d’écart. Le délai me semble un peu court pour que le second, de toute évidence lourd à élaborer et à produire, ait été conçu de bout en bout en regardant largement du côté du premier. »MISE À JOUR 12/20Le livre « plus complet et plus illustré » que j’appelais de mes vœux nous est donc bien parvenu à la fin 2020, toujours en anglais uniquement : Paul Thomas Anderson - Masterworks d’Adam Nayman, chez Abrams. Un grand et beau livre qui fait quant à lui le tour de l’œuvre en consacrant autant de place à chaque film, et en s’entretenant avec un certain nombre de ses collaborateurs. Une étude des films le plus souvent passionnante, quand bien même on pourra pointer quelques manques ici et quelques marottes là, qui empêchent parfois l’auteur de faire un sort à des aspects pourtant parmi les plus saillants. Pour une approche de ce cinéaste à ce stade de sa carrière, dans le cadre d’un ‘coffee table book’ richement illustré et élégant qui ne sacrifie pas l’analyse, on ne pouvait en tout cas pas espérer beaucoup mieux.Photographies bien sûr, mais aussi illustrations dessinées inspirées par les films : le principe rappelle ce que Nayman avait déjà fait pour son livre sur les frères Coen, conçu grosso modo sur le même modèle - et j’en profite pour redire le bien que je pense également de cet ouvrage qui est l’un des rares à être aussi réussi sur le versant de l’analyse concernant les frères : The Coen Brothers - This book really ties the films together (Abrams, 2018).Chaque film est étudié séparément mais pas dans l’ordre chronologique - si ordre chronologique il y a, il est celui des récits eux-mêmes, ce qui fait que Nayman commence par There Will Be Blood. Nayman explique qu’ainsi il ne ne cède pas à la tentation de donner le sentiment que la construction de l’œuvre aurait été prédéterminée. Soit, mais l’ordre choisi le conduit aussi à devoir revenir par anticipation sur des éléments déjà fermement établis dans les premiers films, qu’il ré-analyse parfois par la suite. On relèvera en outre des coquetteries ici, des erreurs typographiques là. Cela dit, son texte s’avère souvent bien senti, et les angles d’attaque et références diverses sont le plus souvent bien vus. Logiquement, il se penche comme Toles sur la question du lieu, de la représentation de Los Angeles notamment. Pour chaque film, il détaille sur deux pages un grand modèle, souvent très attendu, mais il ne sera pas inutile pour certains lecteurs de revenir sur l’influence de Géant pour There Will Be Blood ou de Short Cuts pour Magnolia, et dans deux cas ce qu’il a choisi d’éclairer est plus surprenant et non moins éloquent.Bref, même si l’on peut pointer quelque petits défauts et trouver que ce n’est pas encore complètement le livre qui sera très exactement à la hauteur de son sujet (un sujet pour le coup connu pour son perfectionnisme extrême, il est vrai), tous les amateurs du cinéaste seront heureux de constater qu’il est considéré ici sérieusement sans pour autant verser dans le sérieux de pape version académique. Nayman fait aussi ressortir son humour et son goût de la dérision ou de la bonne blague, y compris dans un film comme Phantom Thread qui pourrait de prime abord sembler comporter moins de moments potaches que Punch-drunk Love ou Inherent Vice.Même si l’on ne peut que regretter l’absence d’un entretien fouillé avec le cinéaste, il est en outre toujours bienvenu que soit recueillie la parole de collaborateurs proches. C’est le cas ici du chef opérateur Robert Elswit, du chef décorateur Jack Fisk, du monteur avec lequel il a le plus travaillé, Dylan Tychenor, du musicien Jonny Greenwood, de l’actrice Vicky Krieps, etc. Dans ses réponses, Jack Fisk vante en PTA l’artiste complet : ses scénarios sont de vrais romans, il a été à tellement bonne école qu’il est devenu un chef opérateur de grande valeur, et s’il avait le temps il ferait lui-même le ‘production design’ de ses films ! Voilà bien l’apport le plus précieux de ce livre : non seulement il donne à comprendre la cohérence du parcours jusqu’à présent, comme il se doit, mais il montre aussi très bien que la démarche est bien celle d’un artiste doué à plus d’un titre.
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